On regarde pour la première fois tomber la nuit à l’Anse Noire. Jusqu’à aujourd’hui, nous sommes toujours rentrés à la nuit. Du coup, on s’est pris un petit bain. C’était tranquille. Et maintenant, avec le calme, on se remémore tout ce qui s’est passé aujourd’hui. D’abord, on a rencontré le fameux Claude, propriétaire du domaine, tout juste rentré de vacances en métropole pour voir ses enfants. Un homme grand, imposant aux allures de bon vivant. Il nous a donné plein de conseils et promis de réparer au plus vite la plaque de la cuisine qui fonctionne plus.
Sur ses conseils, et nos idées, nous sommes partis vers le Nord, direction Saint-Pierre. On a traversé une ville déserte à Fort-de-France. Premier arrêt aux jardins de Balata. Promenade entre les palmiers et de belles fleurs des tropiques. Nous sommes montés dans les arbres par des passerelles vertigineuses. Pour manger, on a repris la route et on a choisi le premier restau croisé, La Chaudière. On y a très bien mangé, avec de la musique. Un martiniquais chantait un répertoire très varié.
J’entends les accords d’un instrument à corde. Ça joue de la capoeira sur le ponton. C’est magique. À peine quelques notes répétitives et deux silhouettes noires qui dansent.
Saint Pierre a été dévastée au début du XXème siècle (1902) par une éruption volcanique. Ce fut tellement violent et soudain que seuls 2 habitants survécurent. On a visité les restes d’une église où tous les paroissiens sont morts durant la messe. Nous montons ensuite au-dessus de la ville à l’habitation Depaz. La visite est fermée, mais on fait un petit tour sur le domaine, avec vue sur la mer d’un côté, et le sommet de la Montagne Pelée dévoilé entre deux nuages de l’autre.
On fait le retour par la côte en sirotant des granités achetés au bord de la route. Petite pause d’urgence pour des toilettes, puis l’Anse Noire est à nous.